Marre de faire que filmer des paysages, il faut compter des choses, faire avancer les réflexions.
Tournage dans le sud avec Fred Radepont
Fred Radepont, c'est un peu la classe à Dallas. Le mec qui fait pas dans la dentelle, tellement cool dans la vraie vie que dans son talent. Je l'ai embarqué dans mon sud natale pour faire un peu "ma tournée des grands ducs" On a pas arrêté et on est rentrés très vite sur Paris ensuite pour de nouvelles aventures.
Au programme: Un clip pour le fun, et pour pousser l'acteur dans ses retranchements / La suite du shoot d'un nouveau court assez neuf et pas encore vu / Et une vidéo "carte de visite", concept que j'essaye.
Avec lui, vous pouvez y aller les yeux fermés.
http://www.alias-talents.com/artiste.cfm/567488_-frederic_radepont.html
Changer de registre : La Liberté !
On me dit des fois que je devrais tenter de faire rire, à défaut de tenter de faire pleurer, amener des émotions. Après, on croit voir les deux...
Merci à ceux qui m'ont filé la main, au 93, les magasins généraux et Le MediaLab93.
Vidéo pour INSTRUMENTARIUM
Production : Transfuges
Pour tout contact avec la compagnie : c'est ici
VONES - Voilà Où Nous En Sommes est en ligne !!
Pour votre plus grand plaisir.
Je pourrai faire un long laïus mais je vais éviter. Tellement merci à tous ceux qui sont dedans. De près ou de loin.
NOUVEAU CLIP EN LIGNE >> Le SuperHomard
Enjoy !
Il y a toujours des solutions
Je n'ai pas tendance à partager mon travail en Institutionnel. La plupart du temps, ce sont des activités qui ne se démarquent pas forcément de mes autres collègues, et j'ai envie de surprendre, d'innover, même si ce n'est toujours pas le cas. Par contre, il m'arrive des fois d'atteindre cette infime frontière entre le travail de reportage et la création pure. C'est ce qu'il s'est passé avec l'entreprise PARELLA.
Il est très rare, encore plus maintenant, que les entreprises soient efficaces en terme de communication. J'utilise le terme "efficace" car la chaine de validation est tellement énorme, que tout le monde a son mot à dire. Les projets n'en finissent jamais. Et au lieu de laisser la main à la création, nous tombons sur des zones de conflit entre postes. Le projet de "création" devient l'atout pour se démarquer, et le créatif devient un bouc-émissaire facile. J'en ai à la pelle de ces exemples.
Avec beaucoup de chance je suis tombé sur des interlocuteurs qui m'ont fait entièrement confiance et m'ont laissé faire, à 100% (même si il n'a jamais de 100%, tant que le sentiment y est). Encore plus quand la demande de base ...est impossible.
En effet, le client voulait des plans en drone, ce qui est totalement interdit en ce moment sur Paris, à cause de l'état d'urgence entre autres. A ce moment là, n'importe quel créa est en capacité de proposer autre chose à son client. Les plans en drone deviennent des plans de time-lapses au sol. Moins impressionnant vous me direz ? je ne suis pas entièrement d'accord. La base de ce film est de faire une cartographie de la ville et des clients. Que ce soit à 0° ou à 90°, les choses se voient de la même façon.
Comment avoir pensé à ça comme solution de repli : Ce n'est pas le talent, non, c'est l'expérience. Je fais des time-lapses depuis toujours. J'ai visualisé ce projet à l'instant où le client m'en parlait. Et ça a fait toute la différence.
Tout ça pour dire qu'il faut tester, expérimenter, dépasser ce qui est acquis dans cette vie où tout est accessible, et toujours plus facile. J'ai commencé comme ça, à vouloir monter mes films pour une école où une association différemment. Je me suis perdu un peu en cours de route j'ai l'impression. Je me suis aussi adapté à des exigences de clients. Mais tout en tentant des choses, en allant plus loin. Et pas forcément en copiant les autres (je pense à cette vidéo du Maroc en hyperlapses, que tout le monde à pompé à tort et à travers. Pomper, ce n'est pas innover les gars)
Ne cessez jamais d'aller plus loin. Ne cessez jamais de créer.
Ça pourra vous servir un jour.
Encore MERCI à PARELLA pour leur confiance.
Kino réflexions
Avril 2009. Je suis une amie dans une petite ville du Perche, à Nogent-Le-Rotrou pour un Kabaret Kino. Il y a 8 ans de cela, je découvrais ce mouvement qu'il me fera découvrir un peu de moi, un peu du monde. Une presque décennie.
Cette semaine, j'ai fait une très courte partie du Kabaret de Belleville, pour la troisième année. C'est un moment particulier car j'adore les filles qui composent cette orga, et c'est un peu dans la ville où je vis ce qui donne cette impression très particulière.
Prit dans mes interrogations, j'ai voulu foncer tout droit, avec comme envie de tourner les images qui composent ce film. Et il y avait cette envie de demander à Heidi de pondre quelque-chose. Allez savoir pourquoi. Et elle m'a fait le plus beau cadeau.
Je ne sais pas encore pourquoi j'ai tourné ça, mais je suis content que les gens soit amenés à réfléchir par ce billet, amenés à pousser la réflexion dans leur vie. Je souhaite continuer d'aller dans cette direction en tout cas. J'espère que les jeunes kinoïtes sauront un jour comprendre le besoin de dépasser les thématiques pompeuses et faire des films qui parlent au gens, tout en vivant ce monde si particulier
Bravo heidi et merci !!
Au commencement
Je suis en classe de Quatrième. Nous sommes en 1996. Je suis dans un bus qui nous fait visiter la région de Séville en Espagne. Je passe les pires moments de ma vie d'ado. Je n'ai que peu de choses pour me sortir de l'enfer que je vis à ce moment. J'ai une poche avec quelques cds que j'enfile dans un lecteur Sony. Et à cette période, à je-ne-sais quel moment, j'ai imaginé mon premier clip.
1996 à 14 ans, comment vous dire: je vis de Playstation, regarde la plupart des conneries à la télévision dont MTV, merci à mes parents et, je regarde, vis, mange, pour Dragon Ball Z. Et, même si je ne regarde pas les clips de manière technique et scénaristique encore, un truc va se passer dans ma tête (enfin) et ça restera ma première "inspiration créative".
Cette année sortira le second album d'un groupe qui fera mon bonheur à cette période : Rage Against the Machine et leur album "Evil Empire". Je soude. Chaque moment dans le bus, je suis dans mon coin à écouter l'album en boucle. Et je ne sais pas pourquoi, à un instant mon esprit à fais une connexion entre Rage et Dragon Ball. Je me vois faire un scénario sur le morceau "Revolver" où je mettais en scène le combat entre deux sayans, certainement Sangoku et un nouveau monstre. Tout y était, les retournements de situation, l'ambiance, les décors et le montage. Allez savoir comment je pouvais déjà m'imaginer que ça allait être mon vrai job quelques années plus tard.
Moins réaliste je me voyais pas faire du live mais dessiner tout ça...je ne suis et ne serait jamais dessinateur. Juste en regardant mes storyboards, euh, comment dire...Mais à chercher des détails de notre vie, on se rend compte qu'il n'y a pas de hasards.
Et en même temps, vous me direz, le morceau est tellement bien séquencé qu'il en est inspirant.
Quel groupe de génie je vous jure.
Le match que je ne verrai pas
Des fois j'ai juste envie d'en rire.
J'étais censé bosser ce 13 novembre 2015. Enfin, censé... Entre l'amorce d'un projet, la prise en contact avec les divers interlocuteurs et la faisabilité, il y a un monde. Bref, ce satané concert pouvait être le départ d'un chouette projet. Je garde d'ailleurs une relique des tests que nous avons fait avec mon cher Wally le jour d'avant. Dans les alentours de la Cigale.
Le suivant, de projet, parlait de stade de foot. Et ce match en était le "repérage".
Des fois, je me demande quel message on essaye de m'envoyer ;-).
Cela faisait déjà un petit moment que je parlais de voir un match à Dortmund. Pour un supporter marseillais, abonné de virage dans sa vie, c’est un peu le chemin de croix. Alors j’avais pas commencé bien, puisque quelques semaines auparavant, je m’étais gentiment fait rembarrer de la Bombonera. Il n’y avait pas de matchs mais le fait de voir le stade aurait déjà eu son pesant d’or.
Mais j’ai ma petite liste, et elle se termine d’une certaine façon par cet antre qu’est le BVB stadium (ou Signal Iduna Park si vous voulez).
Mes amis ne m’auraient pas suivi. Ils sont des aventureux mais pas à ce point. Je réfléchis un peu, mais à un moment je me lance dans ce genre d’escapade. La place pour le match, puis le train qui m’amènera à Dusseldorf, là où je louerai une voiture et filerai vers la ville à une centaine de kilomètres à l’est. Un petit hôtel sur la route et le tour est joué.
Donc ce mardi, j’ai filé à 5h du matin vers la Gare du Nord. 4h de sommeil plus tard, j’étais à Dusseldorf. Le temps de trainer un peu sur la route, me rendre compte que ce pays est quand-même très beau quand il y a un peu de soleil. La région est très verdoyante. C’est plaisant et très calme. Une impression de respirer. J’en ai profité aussi pour faire un petit passage par Wuppertal. 5 ans auparavant j’avais fait 1200kms pour voir ces métros-volants, unique au monde.
Direction le stade. J’y vais un peu comme un marseillais, beaucoup trop tôt. Presque 3h avant le match. On est seul dans ce grand stade, alors que les allemands sont en train de se la coller à l’extérieur. Quel endroit dingue. Majestueux.
Bref, après on sait ce qu’il s’est passé. Et bizarrement je l’ai senti encore une fois que ça allait être spécial. Je ne voyais pas le stade se remplir, alors qu’il y avait un match dans 20 minutes. Le mur jaune était parsemé de monde, inhabituel…
Je suis rentré comme un con à l’hotel, très agacé et juste triste de voir que si je restais, ça allait être encore beaucoup de bordel. L’énergie que j’avais mis dans cet instant s’était un peu évaporé. C’est ce truc que je retrouve dans mon boulot et que je n’arrive pas encore à comprendre, cet instant d’excitation qui fait que tout devrait être fait sur l’instant créatif, passé le moment, c’est un raté monumental. Et puis, je peux dire aussi que, l’espace d’un instant je me suis remis un peu à avoir peur, mais un très court instant.
Je ne veux pas ouvrir des brèches à dire « le bataclan, et après ça » parce que ce sont vraiment deux évènements ultra-opposés, mais quand j’ai compris qu’il y avait eu une bombe (je comprend pas l’allemand, j’ai mis du temps à savoir la chose) ça m’a foudroyé au fond de moi. Je me suis dit…pas encore. Et après, à l'heure où j'écris ces lignes, on ne sait rien de cet "attentat". Du terrorisme ? Vraiment ? Brefs entre le "13 novembre" et le "11 avril" il n'y a peut-être pas de connexion terroriste. Surement une connexion de l'ordre de "l'exceptionnel". Je suis la victime de situations exceptionnelles en fin de compte. C'est dingue.
Enfin, dans mon pseudo-malheur, j’ai quand-même découvert Dusseldorf. Et c’est une petite réussite cette ville tiens. Je voulais y passer du temps dans tous les cas, et c’est pas perdu, tellement agréable. Ça a adoucit mes (mon ?) chakras.
T’inquiète le mur jaune, je reviendrai.
VONES = VOILÀ OÙ NOUS EN SOMMES
Voici donc cette belle affiche. Bientôt la bande annonce & la date de projection sur Paris. Bien à vous
Shooting Gran Canarias
Trois petits jours aux Canaries pour le tournage du clip du SuperHomard. Caroline Fauvet x Seb Houis x VideoSkillz. Episode 2 bientôt dans le sud de la France !
VONES, suite et (presque) fin
Nous y arrivons doucement. Après avoir tourné dans les environs de Paris en novembre, et après avoir monté un bel ours, j'ai repris quelques jours de tournage pour enfin arriver au saint graal. Manque juste encore quelques détails, mais quelques élements laissent rêveur.
En effet, j'ai donné à Jérome Quadri la mission de réaliser la partie sonore du film, et le résultat est, pour moi, un bonheur pour les oreilles. Le film prend une toute autre dimension avec le son. Je suis très content et je remercie le chef Quadri made in Brokatof.
Voilà. Juste quelques photos pour vous faire patienter. Puis on vous donnera encore quelques infos dans les prochaines semaines. Vous dévoiler le nom du projet aussi ?
Bien à vous.
Le projet "dés" est (presque) bouclé !
Le tournage de cette petite perle, qui fera la minute toute pleine, qui aura demandé plusieurs semaines de préparation et des tournages entre le mois de juin dernier et ce dernier la semaine passée.
Nous allons doucement rentrer en phase de post-production !!
Ce film réunira à l'écran Marie Cuter, Fiorenza Della Valle, Marine Delzenne, Albane Honoré, Geraldine Lavie et Joanne Palmaro. Autour de Yann Rollet.
Marie Martinez (à l'écriture et la production) et moi-même remercions toutes les personnes qui se sont engagées de près ou de loin dans ce projet, avec en tête de ligne Florian Serrano pour son aide précieuse et son professionnalisme.
Bientôt sur vos écrans...
(Pourquoi) 2016
On se demande des fois, ce qui amène le besoin de documenter notre quotidien. Si ce n'est pas pour montrer que notre vie est meilleure que la vôtre. Si ce n'est pas pour relater un fait d'existence, ou simplement une manière de poser son Gloss qui te fera gagner une vingtaine de minutes dans ta journée.
Cette année, j'avais un besoin à documenter mon quotidien. A me concentrer sur la beauté, peu importe où et quand. A surtout, faire en sorte de rester l'oeil collé à l'oeilleton pour réaliser que, finalement, c'est quand même pas mal.
Encore une très bonne année à vous !
Et pour le plaisir, un peu de photographie ;-)
Une commande
Il y a quelques mois, l'agence LA LUNE ROUSSE me proposait de faire une vidéo sur l'artiste Thomas Roussel aka PREQUELL.
Il m'arrive très souvent de me détacher de ce que j'appelle la création brut, pour aller dans des chemins de traverse tel que la captation et même le reportage. Ici, ce qui m'intéressait était l'approche "portrait". Me focaliser sur un sujet et tenter de comprendre une problématique, un univers.
Voici donc ce film, qui est pour moi un peu "hybride", et où à ma grande chance, il y avait très peu de limite, beaucoup plus de liberté.
Merci à LA LUNE ROUSSE et à Wavestone pour la confiance.
Merci à Thomas et Ivan son manager pour la confiance et hésitez pas à découvrir cet artiste !
Islande - Episode 2 : Tout n'est plus si parfait...
En amont, le choix des jouets
Dans un premier temps ce fut une petite prise de tête pour savoir quoi prendre comme matos. Car, même en vacances, c'est un casse-tête. Si je prends mon 5d, je me plains du poids de l'engin / Si je ne le prends pas, je me plains de ne pas l'avoir. Je savais déjà, de source sure, que je prendrai le drone. Dobby ( de son petit prénom, choisis par ma moitié) allait être la base de mon amusement photographique en islande. C'est d'ailleurs grâce à Dobby que vous avez cette belle expérience de "Bodyletters" en intro de page (je vous invite à voir le "lettre-par-lettre" sur instagram, de vous abonner, de liker et touti-quanti).
Et j'ai cédé, ce sera sans le 5d. J'ai déjà fait un film en islande avec. C'est d'ailleurs celui qui m'a donné le plus de boulot ces derniers mois (les gens adorent ce film, c'est juste un film de vacances, dans un lieu magnifique, je n'y suis pour rien, mais tant mieux). J'ai besoin de respirer un peu, cette caméra est dans mes mains presque quotidiennement, que ce soit pour mes projets persos que pour le travail. Je décide du coup d'emporter le combo Drone / Rx100iv / GX80. Bien léger. Avec mon Lumix, un petit 15mm Leica des familles, et mon éternel 40 Voigtlander. Je ne me servirai pas du plastique 24mm.
Amour intact, même si...
Que dire sur l'expérience. Je pense que vous trouverez votre bonheur dans les 4 000 blogs qui parlent de l'islande. J'adore ce pays. Jokulsarlon est définitivement dans mon top 3 des lieux que j'aime plus que ma femme. Nous nous sommes retrouvés devant des aurores boréales dès le premier soir, ce qui n'était pas gagné, et j'ai rapidement compris que j'allais pas faire encore le craneur avec un film ronflant et esthétique. Pas envie. Peut-être une petite vidéo de drone mais sans plus. Je filmerai ma moitié dans ces lieux magiques, ferait un montage mais qui sera à elle, elle le mettra en ligne ou pas, en fera un truc perso ou pas. Je m'en fous en fait. Je vais profiter, enfin lacher un peu la pression quotidienne cette semaine.
Puis, je ne sais pas si mon esprit s'est préparé à ça inconsciemment (franchement, des fois je me demande) mais mon plaisir à être là a fait place à beaucoup d'agacement. Un agacement que je n'avais pas eu à mon premier voyage ici, car nous étions moins nombreux à visiter ce pays magique. Comme si le tourisme avait quintuplé en trois ans.
Je n'ai pas compris.
Nous sommes passé d'un pays si agréable à visiter à un pays où certains endroits ressemblent dorénavant à Disneyland. Oui, vous m'avez entendu, Disneyland !
Et si ça ne tenait qu'à tes cars de touristes et des centaines de japonais, bon, on peut s'imaginer qu'un pays aussi magnifique devait à un moment devenir ce genre de pays, vu la surpopulation de notre monde, je serai même pas surpris de voir mille personnes débarquer sur une petite île de 1000 mètres carrés si un jour elle se mettait à peter des arcs-en-ciel à 360 degrès ...mais là c'est un tout autre folklore auquel j'ai assisté ...les photographes et les vidéastes.
Imaginez la scène : nous sommes dans un parc national appelé Skaftafell (pour les plus chiants, le parc de Vatnajökull) et nous quittons le chemin qui nous mène au glacier (très beau soit-dit en passant). Quand soudain, un bus qui vient surement de Reykjavik, se pose au parc. A l'instant où les portes s'ouvrent, quatre types sont sortis à toute vitesse et se sont mis côte à côte pour photographier les montagnes. Quand je dis à toute vitesse, je parle de courir et clairement de se faire la course à la photo. Même cadre, même photo. Où va t-on ? Ou alors ces trois type à Geysir avec leur drone, qui attendaient que le jet parte, et qui avait leur drone presque côte à côte. On se demandait même si à un moment, les gars ne la faisait pas en mode "qui sera plus haut ?" ou "qui sera plus prêt ?" ...non mais les gars, lequel a la plus grosse ? Des plans de drone du Geyser, il y en a plus de 100 sur le net. Quel apport au monde?
Un soucis bien plus profond
En quoi vous faites avancer le schmilblick les gens ? Vous marchez tous dans la même direction, ne vous posez pas une seule question sur le fait que telle ou telle photo a déjà été prise ou pas. On se pose mécaniquement en face de la cascade comme la photo de couverture de Lonely Planet ou on saute de l'avion, parce que ça c'est collector. Mais où est l'originalité?
(Après avoir tout écrit, ma moitié m'a envoyé cet article très intéressant sur le sujet. C'est une approche mais pour moi c'est encore à développer)
Je parle, mais je fais d'une certaine façon pareil. Je ne peux pas partir sans réflechir un instant à quoi emporter avec moi. Je le fais systématiquement. Sauf que là j'ai un peu craqué en voyant ce troupeau de gens avec leurs sacs remplit de matos et qui, du coup se branlent la nouille pour être honnête. C'est de la branlette à nouille !
Croyez-moi, en écrivant j'essaye de comprendre pourquoi ça m'agace autant. Mon premier sentiment est que je dois me sentir blasé un peu, car il y a trois ans j'ai commencé ma série "Just Another Movie About" ici, en titrant cette série dans une conscience déjà bien claire ...ce n'est qu'un autre film sur l'islande...et j'ai l'impression que l'on est passé d'une centaine de films à plus d'un millier de films. On a tous le droit de s'éclater en vacances avec sa caméra, de profiter de sa technique pour photographier et filmer cet endroit tout simplement exceptionnel. Mais là, je crois qu'on atteint un point où ce n'est plus de l'amusement, c'est bien calculé et égocentré. On veux faire "mieux" que l'autre, on veux faire "plus", mais ce mieux et plus n'avance pas car tout ce monde fait la même chose, se plante devant le geyser pour faire la même photo, s'amène avec sa GoPro au Blue Lagoon pour faire la même... pas d'originalité. Pas d'évolution. On veux quitter son bureau pour être un artiste, mais on ne cherche pas le petit truc qui changera sa vie.
Nous avons un devoir pour notre société de ne pas tomber dans un abrutissement de masse. Car c'est pas si flagrant, mais c'est devenu de la consommation massive. Sur une échelle minime, le tourisme est de la consommation. Si tu y rajoutes de la belle caméra pour faire de la belle photo, ne pas tenter de poser ton regard ailleurs que sur de la copie de copie de copie, c'est de la sur-consommation. On te donne à manger tel pain, on te dit de voter tel politicien. Où va-t-on ?
Bref, si vous êtes allé au bout de cet article et que vous êtes un photographe ou un vidéaste qui souhaite aller en Islande ou dans un autre pays, je pense qu'il est temps de regarder au delà du cadre classique, au delà des conventions, car nous allons droit dans le mur il me semble. Ou alors, tout simplement, lacher les appareils un instant, poser votre regard sur ce qui est important avant que vos yeux ne soient concentrés uniquement sur un écran.
Tout ça n'engage que moi.
Et mis à part les trois photos que j'aime bien, sorties de Dobby, j'ai fait une petite vidéo en mode "sans prétention". Pas là pour emmerder les touristes et filmer pour la millième fois les endroits "cultes". Ou aussi, ne pas faire mon irresponsable en faisant décoller mon engin à deux mètres de gens qui n'ont pas conscience de ce qu'il se passe. Et, pour revenir au sujet, ne pas reproduire, tout simplement.
Juste profiter d'une liberté que je n'ai pas chez moi (car, entre parenthèses, à l'heure d'aujourd'hui, n'essayez pas de me contacter pour faire des images en drone de vos projets, je n'en ai pas l'autorisation sur le sol français. Je suis entrain d'y remédier).
Bien à vous
Seb
"JUST ANOTHER MOVIE ABOUT MARSATAC" Cinématographie
Merci pour la confiance #Marsatac & #transfuges
Pour voir le film en entier, c'est ici
"VONES" Second Round !!!
La semaine qui vient de passer, j'étais dans la Sicile italienne pour la suite du tournage de mon premier Moyen-Métrage. Après les Alpes et alentours avec Thibault et Fred, je me suis retrouvé dans la chaleur de la méditerranée en compagnie de la très chère Natalia Giro pour tourner les séquence de son personnage. Nous avons pu aussi travailler avec Rita qui joue le rôle de sa tante, une actrice pure sicilienne qui a été juste parfaite dans son rôle.
Et que dire de Palerme. Quelle ville superbe. Merci aussi à Kino Palermo pour l'accueil et l'aide ! Ces quelques photos ci-dessous pour vous donner quelques envies ;-).
J'ai pu aussi faire un petit film, en quelques heures/minutes qui aura bien fait rigoler tout le monde.
La prochaine étape du projet ? Tournage en plein Paris d'ici quelques jours/semaines !
Bien à vous.
WEEKEND DE MES 34 ANS EN NORMANDIE
Un petit weekend à deux: Honfleur + Cabourg
Tout photographié avec un Panasonic GX80 + Leica Summilux 15mm
©Seb Houis - Tous droits réservés