I’m the proud owner of a GFX 50R now. For Stills Only.
Here is my trip to “Bretagne” with a 51mp MF sensor
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Here is my trip to “Bretagne” with a 51mp MF sensor
Je partais pour trois choses: la principale était que j'avais un projet dans la tête depuis plusieurs années. La Villa Kujoyama. Cela fait presque 10 ans que cette résidence est dans mon point de mire et il y a 4 ans, quand je suis littéralement tombé amoureux de Kyoto, c'était une évidence et il me fallait trouver le projet, trouver l'angle d'attaque.
Plusieurs années on encore passé. Et je me suis finalement dit que c'est le bon moment, alors j'ai voulu faire un premier repérage, avec cette idée derrière la tête.
Malheureusement, après avoir essuyé pas mal de refus (les Japonais sont très accueillants mais passé la barrière de l'accueil, c'est le néant) et sentant que le vent tournait tout doucement, je décidais de ne pas aller plus loin que ça. Je trouverai une autre approche. Ou sinon, pas grave, ce pays me donne déjà assez de plaisir en le re-découvrant que bon...
La seconde raison de mon départ était que je voulais m'acheter un nouveau petit jouet. En regardant certaines photos, vous y trouverez des surprises. Et pour juste aussi essayer de me retrouver un peu. 2017 fut une année plutôt étrange et bon, je crois que je suis de ceux qui ont besoin de quitter leur quotidien avec une petite touche de dépaysement +++. Et le Japon est devenu ma mècque pour ce qui est du dépaysement.
Que dire de plus, si ce n'est que j'aime vraiment beaucoup énormément ce pays. Alors, oui je n'ai pas vraiment découvert plus de choses puisque j'ai refait le film. Sauf Osaka mais bon j'en ai fait le tour en une journée, pas grand chose à en penser. Mais je voulais m'assurer que le premier sentiment était le bon. Et c'est encore mieux que ce que je m'imaginais.
Ce voyage, qui n'as pas été celui prévu m'a permis de comprendre beaucoup de choses, d'avancer dans ma réflexion sur mon métier, mes attentes. Et même si les quelques photos et vidéos que vous verrez ne sont pas non plus des ovnis ou des grands chamboulement dans ma photographie/cinématographie, je les ai fait sans me mettre une pression, OKLM et tout en liberté. Et ça fait un bien fou.
J'y retournerai, pour y découvrir d'autres choses. Peut-être que ce sera mon voyage annuel qui sait ? Mais la prochaine fois, je serai capable d'y aller sans appareil, que mes yeux pour voir.
La prochaine, c'est un road-trip en Ecosse (oui je sais, et je le répète c'est perso, je ne suis pas un blogueur, je ne suis pas payé à faire des voyages et des images) et je suis doucement en train de me demander si ça mérite des images, et quelles images !!!
Du coup, le coin des vidéos c'est par ici ! Plus bas, la vidéo GOPRO !
Ces vidéos, ces photos, c'est tout simplement une déclaration d'amour à ce pays. C'est de loin le lieu dans le monde, pour pas non plus dire que c'est le seul...au moins dans le top 3, qui me donne cette impression d'être à ma place. Loin de la France, loin de tout.
Il ne manque plus qu'une chose, y retourner très vite !
Un peu de calme.
En amont, le choix des jouets
Dans un premier temps ce fut une petite prise de tête pour savoir quoi prendre comme matos. Car, même en vacances, c'est un casse-tête. Si je prends mon 5d, je me plains du poids de l'engin / Si je ne le prends pas, je me plains de ne pas l'avoir. Je savais déjà, de source sure, que je prendrai le drone. Dobby ( de son petit prénom, choisis par ma moitié) allait être la base de mon amusement photographique en islande. C'est d'ailleurs grâce à Dobby que vous avez cette belle expérience de "Bodyletters" en intro de page (je vous invite à voir le "lettre-par-lettre" sur instagram, de vous abonner, de liker et touti-quanti).
Et j'ai cédé, ce sera sans le 5d. J'ai déjà fait un film en islande avec. C'est d'ailleurs celui qui m'a donné le plus de boulot ces derniers mois (les gens adorent ce film, c'est juste un film de vacances, dans un lieu magnifique, je n'y suis pour rien, mais tant mieux). J'ai besoin de respirer un peu, cette caméra est dans mes mains presque quotidiennement, que ce soit pour mes projets persos que pour le travail. Je décide du coup d'emporter le combo Drone / Rx100iv / GX80. Bien léger. Avec mon Lumix, un petit 15mm Leica des familles, et mon éternel 40 Voigtlander. Je ne me servirai pas du plastique 24mm.
Amour intact, même si...
Que dire sur l'expérience. Je pense que vous trouverez votre bonheur dans les 4 000 blogs qui parlent de l'islande. J'adore ce pays. Jokulsarlon est définitivement dans mon top 3 des lieux que j'aime plus que ma femme. Nous nous sommes retrouvés devant des aurores boréales dès le premier soir, ce qui n'était pas gagné, et j'ai rapidement compris que j'allais pas faire encore le craneur avec un film ronflant et esthétique. Pas envie. Peut-être une petite vidéo de drone mais sans plus. Je filmerai ma moitié dans ces lieux magiques, ferait un montage mais qui sera à elle, elle le mettra en ligne ou pas, en fera un truc perso ou pas. Je m'en fous en fait. Je vais profiter, enfin lacher un peu la pression quotidienne cette semaine.
Puis, je ne sais pas si mon esprit s'est préparé à ça inconsciemment (franchement, des fois je me demande) mais mon plaisir à être là a fait place à beaucoup d'agacement. Un agacement que je n'avais pas eu à mon premier voyage ici, car nous étions moins nombreux à visiter ce pays magique. Comme si le tourisme avait quintuplé en trois ans.
Je n'ai pas compris.
Nous sommes passé d'un pays si agréable à visiter à un pays où certains endroits ressemblent dorénavant à Disneyland. Oui, vous m'avez entendu, Disneyland !
Et si ça ne tenait qu'à tes cars de touristes et des centaines de japonais, bon, on peut s'imaginer qu'un pays aussi magnifique devait à un moment devenir ce genre de pays, vu la surpopulation de notre monde, je serai même pas surpris de voir mille personnes débarquer sur une petite île de 1000 mètres carrés si un jour elle se mettait à peter des arcs-en-ciel à 360 degrès ...mais là c'est un tout autre folklore auquel j'ai assisté ...les photographes et les vidéastes.
Imaginez la scène : nous sommes dans un parc national appelé Skaftafell (pour les plus chiants, le parc de Vatnajökull) et nous quittons le chemin qui nous mène au glacier (très beau soit-dit en passant). Quand soudain, un bus qui vient surement de Reykjavik, se pose au parc. A l'instant où les portes s'ouvrent, quatre types sont sortis à toute vitesse et se sont mis côte à côte pour photographier les montagnes. Quand je dis à toute vitesse, je parle de courir et clairement de se faire la course à la photo. Même cadre, même photo. Où va t-on ? Ou alors ces trois type à Geysir avec leur drone, qui attendaient que le jet parte, et qui avait leur drone presque côte à côte. On se demandait même si à un moment, les gars ne la faisait pas en mode "qui sera plus haut ?" ou "qui sera plus prêt ?" ...non mais les gars, lequel a la plus grosse ? Des plans de drone du Geyser, il y en a plus de 100 sur le net. Quel apport au monde?
Un soucis bien plus profond
En quoi vous faites avancer le schmilblick les gens ? Vous marchez tous dans la même direction, ne vous posez pas une seule question sur le fait que telle ou telle photo a déjà été prise ou pas. On se pose mécaniquement en face de la cascade comme la photo de couverture de Lonely Planet ou on saute de l'avion, parce que ça c'est collector. Mais où est l'originalité?
(Après avoir tout écrit, ma moitié m'a envoyé cet article très intéressant sur le sujet. C'est une approche mais pour moi c'est encore à développer)
Je parle, mais je fais d'une certaine façon pareil. Je ne peux pas partir sans réflechir un instant à quoi emporter avec moi. Je le fais systématiquement. Sauf que là j'ai un peu craqué en voyant ce troupeau de gens avec leurs sacs remplit de matos et qui, du coup se branlent la nouille pour être honnête. C'est de la branlette à nouille !
Croyez-moi, en écrivant j'essaye de comprendre pourquoi ça m'agace autant. Mon premier sentiment est que je dois me sentir blasé un peu, car il y a trois ans j'ai commencé ma série "Just Another Movie About" ici, en titrant cette série dans une conscience déjà bien claire ...ce n'est qu'un autre film sur l'islande...et j'ai l'impression que l'on est passé d'une centaine de films à plus d'un millier de films. On a tous le droit de s'éclater en vacances avec sa caméra, de profiter de sa technique pour photographier et filmer cet endroit tout simplement exceptionnel. Mais là, je crois qu'on atteint un point où ce n'est plus de l'amusement, c'est bien calculé et égocentré. On veux faire "mieux" que l'autre, on veux faire "plus", mais ce mieux et plus n'avance pas car tout ce monde fait la même chose, se plante devant le geyser pour faire la même photo, s'amène avec sa GoPro au Blue Lagoon pour faire la même... pas d'originalité. Pas d'évolution. On veux quitter son bureau pour être un artiste, mais on ne cherche pas le petit truc qui changera sa vie.
Nous avons un devoir pour notre société de ne pas tomber dans un abrutissement de masse. Car c'est pas si flagrant, mais c'est devenu de la consommation massive. Sur une échelle minime, le tourisme est de la consommation. Si tu y rajoutes de la belle caméra pour faire de la belle photo, ne pas tenter de poser ton regard ailleurs que sur de la copie de copie de copie, c'est de la sur-consommation. On te donne à manger tel pain, on te dit de voter tel politicien. Où va-t-on ?
Bref, si vous êtes allé au bout de cet article et que vous êtes un photographe ou un vidéaste qui souhaite aller en Islande ou dans un autre pays, je pense qu'il est temps de regarder au delà du cadre classique, au delà des conventions, car nous allons droit dans le mur il me semble. Ou alors, tout simplement, lacher les appareils un instant, poser votre regard sur ce qui est important avant que vos yeux ne soient concentrés uniquement sur un écran.
Tout ça n'engage que moi.
Et mis à part les trois photos que j'aime bien, sorties de Dobby, j'ai fait une petite vidéo en mode "sans prétention". Pas là pour emmerder les touristes et filmer pour la millième fois les endroits "cultes". Ou aussi, ne pas faire mon irresponsable en faisant décoller mon engin à deux mètres de gens qui n'ont pas conscience de ce qu'il se passe. Et, pour revenir au sujet, ne pas reproduire, tout simplement.
Juste profiter d'une liberté que je n'ai pas chez moi (car, entre parenthèses, à l'heure d'aujourd'hui, n'essayez pas de me contacter pour faire des images en drone de vos projets, je n'en ai pas l'autorisation sur le sol français. Je suis entrain d'y remédier).
Bien à vous
Seb