Je n'ai pas tendance à partager mon travail en Institutionnel. La plupart du temps, ce sont des activités qui ne se démarquent pas forcément de mes autres collègues, et j'ai envie de surprendre, d'innover, même si ce n'est toujours pas le cas. Par contre, il m'arrive des fois d'atteindre cette infime frontière entre le travail de reportage et la création pure. C'est ce qu'il s'est passé avec l'entreprise PARELLA.
Il est très rare, encore plus maintenant, que les entreprises soient efficaces en terme de communication. J'utilise le terme "efficace" car la chaine de validation est tellement énorme, que tout le monde a son mot à dire. Les projets n'en finissent jamais. Et au lieu de laisser la main à la création, nous tombons sur des zones de conflit entre postes. Le projet de "création" devient l'atout pour se démarquer, et le créatif devient un bouc-émissaire facile. J'en ai à la pelle de ces exemples.
Avec beaucoup de chance je suis tombé sur des interlocuteurs qui m'ont fait entièrement confiance et m'ont laissé faire, à 100% (même si il n'a jamais de 100%, tant que le sentiment y est). Encore plus quand la demande de base ...est impossible.
En effet, le client voulait des plans en drone, ce qui est totalement interdit en ce moment sur Paris, à cause de l'état d'urgence entre autres. A ce moment là, n'importe quel créa est en capacité de proposer autre chose à son client. Les plans en drone deviennent des plans de time-lapses au sol. Moins impressionnant vous me direz ? je ne suis pas entièrement d'accord. La base de ce film est de faire une cartographie de la ville et des clients. Que ce soit à 0° ou à 90°, les choses se voient de la même façon.
Comment avoir pensé à ça comme solution de repli : Ce n'est pas le talent, non, c'est l'expérience. Je fais des time-lapses depuis toujours. J'ai visualisé ce projet à l'instant où le client m'en parlait. Et ça a fait toute la différence.
Tout ça pour dire qu'il faut tester, expérimenter, dépasser ce qui est acquis dans cette vie où tout est accessible, et toujours plus facile. J'ai commencé comme ça, à vouloir monter mes films pour une école où une association différemment. Je me suis perdu un peu en cours de route j'ai l'impression. Je me suis aussi adapté à des exigences de clients. Mais tout en tentant des choses, en allant plus loin. Et pas forcément en copiant les autres (je pense à cette vidéo du Maroc en hyperlapses, que tout le monde à pompé à tort et à travers. Pomper, ce n'est pas innover les gars)
Ne cessez jamais d'aller plus loin. Ne cessez jamais de créer.
Ça pourra vous servir un jour.
Encore MERCI à PARELLA pour leur confiance.