Il est abrupte, le temps. Surtout quand tu as deux semaines de tournage dans les jambes. Pour un projet finalisé qui devrait, en tout cas sur le papier, faire une dizaine de minutes.
Un moyen-métrage n'en prendrais presque que la moitié. Un long à petit budget est presque faisable dans ce timing-ci. Mais ce projet avait besoin de tout ce temps. Afin d'aller très loin dans la narration, dans l'inédit, dans le dépassement de soi.
Cela a commencé dans Paris, pendant deux jours assez denses. Nous avons à filmer Jeanne dans son cadre de travail. Les figurants commencent à apparaitre chez Alix et Mika (où je vous conseille d'aller manger par la même occasion) et commence une des phases de shoot que j'imaginais depuis un bon moment.
Puis, nous enchainerons trois jours dans mon sud. Trois jours entre Port St-Louis, les Baux et Istres. Des lieux que je connais par coeur mais il me fallait ce socle sur lequel m'appuyer après autant d'énergie dépensée. J'en profite pour rappeler que je suis le seul à bord sur ce projet, ayant essuyé les refus des prods que j'avais contacté, j'ai décidé de me lancer tout seul, avec l'association qui me soutient depuis le début, IELO.
J'ai de la chance d'avoir pu filmer Jeanne et Augustin. Deux comédiens assez prodigieux. Plein de beauté et de dévouement. Ce n'est pas la fin, car il reste encore du boulot, mais a force de voir les images, et le temps qui a passé, je ne peux que les célébrer. Car ce que nous avons fait est tout simplement dingue. Ce scénario que j'avais dans les tiroirs depuis plusieurs années, qui n'as pas été lancé plus tôt pour diverses raisons et complications, est enfin là. Et je suis impatient de vous le montrer. Ce CSC (nom de code)